Les manifestations ont débuté à Istanbul après l'irruption de bulldozers à Taksim Gezi Parkı le mardi 28 mai, avec les protestations des militants contre la destruction du parc, le seul espace vert public aux alentours de Taksim. Refusant d'évacuer le parc, les militants ont alors commencé une protestation pacifique. La police a toutefois attaqué contre les militants, à l'aide de grenades lacrymogènes. Les manifestations se sont poursuivies dans le calme, mercredi.
La police a chargé contre les gens qui campaient dans le parc à l'aube, jeudi, à 5 h du matin. Les tentes des manifestants ont été incendiées par les forces de police. Les manifestants ont dû évacuer le parc, sous le coup des grenades lacrymogènes. Cette charge violente a fait réagir la population stambouliote, et des milliers de personnes se sont rassemblés à Taksim Gezi Parkı jeudi soir. On ne protestait plus seulement contre le projet de centre commercial mais aussi contre la brutalité policière face à des manifestations pacifiques, et de plus en plus contre le gouvernement mené par l'AKP.
La police a chargé contre les gens qui campaient dans le parc à l'aube, jeudi, à 5 h du matin. Les tentes des manifestants ont été incendiées par les forces de police. Les manifestants ont dû évacuer le parc, sous le coup des grenades lacrymogènes. Cette charge violente a fait réagir la population stambouliote, et des milliers de personnes se sont rassemblés à Taksim Gezi Parkı jeudi soir. On ne protestait plus seulement contre le projet de centre commercial mais aussi contre la brutalité policière face à des manifestations pacifiques, et de plus en plus contre le gouvernement mené par l'AKP.
La police a lancé un nouvel assaut contre les militants qui campaient dans le parc, encore avec des grenades lacrymogènes mais aussi des canons à eau, dans la matinée du vendredi 31 mai. Plusieurs centaines de personnes se retrouvent alors place Taksim, transformée en véritable champ de bataille par les forces de police. La police a même laché des grenades lacrymogènes dans la station de métro de Taksim. De nombreuses personnes présentes sur place, dont plusieurs journalistes, ont été blessés. La police a empêché les ambulances de se rendre sur place, tandis qu'elle a également pris d'assaut une distribution de tracts syndicale à 10 h sur la place Taksim. Les manifestants se sont fait déloger du parc et de la place Taskim par la force. Toutefois, bravant les charges de la police, les manifestants sont restés près de Taksim pour protester contre la violence policière et réclamer désormais la démission du Premier Ministre et du gouvernement. La police a lancé des milliers de grenades lacrymogènes, visant la tête. Une dizaine de personnes ont été blessés de cette manière, certains souffrant d'un traumatisme crânien. Les manifestations se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit.
Dans le week-end, les protestations ainsi que la réaction policière sont montées de plusieurs crans. Trois grandes villes, Istanbul, Ankara, Izmir ont connu de grandes manifestations, dissoutes puis réorganisées par leurs acteurs, après chaque charge policières. Bursa, Kocaeli, Edirne, Samsun, Hatay, Adana, Antalya ont suivi l'exemple des grandes villes. Les manifestants n'ont jamais eu recours à la violence, si ce n'est en légitime défense. Les forces de l'ordre ont semé la terreur dans ces manifestations, abusant de grenades lacrymogènes, qui ont conduit à des crimes d'asthme et des complications respiratoires, y des plaies ouvertes lorsque les policiers ont visé sciemment les manifestants.
Le 1er juin, des centaines de milliers de personnes se sont rendues sur la place de Taksim, venant des quatre coins de la ville. La police a eu recours pour la première fois à du gaz poivre, mais a du abandonner la place. La foule a demandé haut et fort la démission du gouvernement et la fin des brutalités policières. Elle a ensuite envahi le Taksim Gezi Parkı et a commencé à camper dans les tentes. Néanmoins, une partie des manifestants qui avaient quitté la place et s'était dirigé vers Beşiktaş, un quartier des environs, ont été piégés par les forces de police et victimes du gaz poivre. Les gaz utilisés par la police ont eu des conséquences dramatiques, outre le fait que les manifestants ont été victimes de vomissement, certaines ont connu des brûlures cutanées, liées aux substances chimiques. Plusieurs des manifestants de Beşiktaş ont été gravement blessés.
Dans la soirée, les protestations ont continué dans chaque district d'Istanbul, encore dans la nuit.
Le 2 juin, une manifestation pacifique et un concert occupent la place Taksim, Les méthodes brutales employées à Ankara et dans d'autres villes ont été acussés par le peuple. A la fin de la manifestation, encore une fois, c'est à Beşiktaş que la police a violemment chargé les manifestants. Dans la soirée, de nouvelles manifestations ont été organisées dans chacun des districts d'Istanbul, inondant les avenues principales de la ville. A Ümraniye, un taxi a foncé sur les manifestants, tuant un jeune de 20 ans.
À Beşiktaş, les charges policières n'ont pas cessé pendant la nuit. Plusieurs séquences vidéo montrent la police tirant des grenades lacrymogènes dans les domiciles de particuliers.
Ankara est l'une des villes où la police n'a reculé devant aucune brutalité. Une foule conséquente s'est réunie dans plusieurs quartiers de la ville pour protester contre la violence policière, exigeant la démission du gouvernement, les 1 er et 2 juin. La place centrale de la ville, la place de Kizilay, a été prise d'assaut par les manifestants victimes des brutalités policières, usant encore et toujours de grenades lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été blessés par les grenades délibérement lancés contre eux. Le 1 er juin, un individu a même perdu un œil, la grenade ayant été envoyé directement dans son œil.
Le blessés ont été pris en charge par des médecins volontaires, dans les bâtiments des syndicats, des ONG et des partis politiques. Toutefois, ces bâtiments ont été eux aussi pris d'assaut par la police.
A Izmir, les manifestations ont aussi été la cible des forces de l'ordre. Plusieurs personnes sont toujours en détention. La vidéo suivante montre la police frappant des jeunes gens assis au bord de la mer : http://www.youtube.com/watch?v=XThjR-7F0io&feature=player_embedded ).
Les manifestations, les charges policières se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit. La police a poursuivi ceux qui abandonnaient les manifestations pour retourner chez eux, et les tabasser dans des coins isolés de la ville. Il est avéré que des membres de l'AKP, le parti au pouvoir, ont fait de même.
Lors de ces événements gravissimes, les adhérents et les locaux du Parti communiste de Turquie (TKP) ont été la cible des forces de police, à plusieurs reprises. Le 2 juin, le siège du TKP à Ankara et le centre culturel Nazim Hikmet ont été pris d'assaut par la police. Le centre culturel a été transformé en centre de soin pour les blessés, à la suite des charges de la police qui n'a pas hésité à s'en prendre aux blessés et aux médecins volontaires réfugiés dans le bâtiment, ayant recours à des gaz lacrymogènes. Certaines ont été arrêtés. Le bâtiment du Parti a été pris d'assaut et saccagé, mais les membres du TKP ont riposté et repoussé l'attaque. A Ankara, plus de 1 000 personnes sont toujours en détention, y compris des membres de l'AKP. Les manifestants en garde à vue sont passés à tabac, sans possibilité de parler avec leurs avocats.
Le 2 juin, à Iskenderun, Hatay, une voiture transportant 5 membres du TKP a été attaquée par des policiers armés. La voiture a fini dans un canal en essayant d'échapper à la police. Les membres du TKP ont été blessés, l'un d'eux sérieusement se trouve aujourd'hui en soins intensifs. Les membres du TKP à Adana ont également été attaqués par la police, qui les a menacé, les armes à la main.
Aujourd'hui, 3 juin, lundi, les protestations se sont diffusées aux universités et aux lycées. De nombreux étudiants ont refusé de revenir en cours et de participer aux examens finaux, non seulement à Istanbul mais aussi à Ankara, Izmir, Kocaeli, Bursa et dans d'autres villes. La place Taksim a été à nouveau prise par les manifestants, essentiellement étudiants. Les manifestations et les charges de la police se poursuivent à Ankara.
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